Jalon 6. 10 Sondage du Survey Research Center, American National Election Study, University of Michigan, 1968. The very idea of limited war was at stake. »30, 22Ainsi le Président refuse-t-il la mobilisation générale. Dans le premier graphique, câest en 1968 que le point de non-retour est atteint. R. Nixon, « Address to the Nation on the War in Vietnam », 3 novembre 1969. Leur vote est un vote contre le Président et sa politique vietnamienne plus quâun vote contre la guerre, comme lâatteste une analyse détaillée des résultats. 9 Sondage Opinion Research Corporation of Princeton, New York Times, 16 mai 1971. Cela est particulièrement vrai quand il est question des enjeux de politique étrangère en raison du peu dâintérêt des Américains pour ce sujet et des sources dâinformation limitées dont disposent les journalistes pour préparer leurs reportages. 12 R. Nixon, « Address to the Nation on the War in Vietnam », 3 novembre 1969, The Public Papers of the Presidents: Richard Nixon, 1969, Washington, D.C.: U.S. Government Printing Office, 1970, pp. 908-909. Boudet-Brugal, Alexandra, « Etudiantes américaines, militantisme et guerre du Vietnam : guerre, paix et âgenreâ dans les années 1960 », Amnis, 8, 2008. Paris : Presses Sorbonne Nouvelle, 1991 (généré le 30 décembre 2020). Tel est, dâaprès Edward J. Epstein, le format habituel des nouvelles sur le conflit sur les trois chaînes américaines : « With few exceptions, combat stories [...] began by showing (the American) initiative â search-and-destroy patrols, landing of helicopters, air bombardments, sweeps, etc â and concluded by measuring the effectiveness of the operation in terms of the âbody countâ.26. En accentuant le sentiment de lassitude qui, gagnant peu à peu le pays, a fini par saper le soutien public au conflit armé. Le Président Richard Nixon saura tirer profit de ce phénomène, entretenant la confusion entre rejet du mouvement contestataire et soutien à la guerre dans son appel à la majorité silencieuse le 3 novembre 196912. ), The Vietnam Legacy, New York: New York University Press, 1976, pp. 166-167. Discours de San Antonio, 29 septembre 1967. Conflit dramatique et sanglant, la guerre du Viêtnam a révélé au grand jour l'influence des médias sur l'opinion publique. Le pourcentage de ceux qui envisagent le retrait des troupes est en hausse constante tout au long de lâannée. Saigon et la réunification du Vietnam pour le parti communiste et en 1972 lâopinion publique sâétait inversé avec 60% des habitants des USA qui pensait que ce combat était une erreur. 20Les raisons profondes de la déception populaire sont à rechercher dans les choix politiques des dirigeants nationaux et dans leur incapacité à répondre à lâattente populaire, à ses interrogations comme à son inquiétude. 24 E. Epstein, News From Nowhere, New York: Vintage, 1973, pp. 48-49. On voit le cheminement de la pensée publique, qui petit à petit, vis-à-vis ⦠En 1966, lors dâune enquête conduite sous la direction de Sidney Verba, les personnes interrogées se déclarent à 39 % en faveur du retrait progressif des troupes américaines. Pour ne pas risquer lâembrasement de toute la région et lâentrée en guerre des forces russes ou chinoises. (...) Yet immediately after the sending of troops into Cambodia, support for the action jumped. »15. Lâopinion publique, comme à son habitude, se rallie derrière son Président, attendant de lui quâil déclenche une riposte efficace devant cette nouvelle menace36. Il nâen est rien. La courbe dessinée par les taux de réponses « OUI » traduit le même malaise, la même désillusion progressive. Gouvernance locale, pauvreté et exclusion dans les villes anglo-saxonnes (n°9 coll.). Between Fact and Fiction: The Problem of Journalism. L. Gelb, « The Essential Domino: American Politics and Vietnam ». The President approved an 18-20,000 man increase in U.S. military support forces to fill out existing units and supply needed logistic personnel.6. Lâextrait de la note citée plus haut livre ainsi, en filigrane, les principales raisons de la faillite de la politique vietnamienne. Vérifiez si votre institution a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books. Son impact sur les opinions populaires sâest toutefois révélé plus complexe que généralement admis. « In the short run, television reporting promotes public support for government policy; in the slightly longer run, [...] it yields passive acquiescence â acceptance based on ignorance and confusion. »28 Ne commettons pas, toutefois, lâerreur de surestimer son pouvoir. Les soldats ne sont que des figures anonymes, lâennemi est une ombre fugitive à peine entrevue, lâaction se passe en dehors du champ de la caméra. Lyndon Johnson a su tirer les bénéfices de ces actions populaires lors des incidents du Golfe du Tonkin en août 1964. Cazemajou, J., & Lacroix, J. La question indochinoise nâa pas échappé à la règle. 27Lâérosion du soutien public à lâintervention américaine au Vietnam a été lâexpression dâun profond malaise national, dont la cause essentielle est à rechercher dans la défaillance du discours officiel à justifier la présence américaine au Vietnam. En 1967, changement de ton. Ce nationalisme a revêtu diverses formes. Câest pourquoi la stratégie de représailles aériennes a toujours reçu lâaval dâune majorité dâAméricains, pour qui le recours à la force restait le moyen le plus sûr dâobtenir la victoire. Washington, D.C.: The Brookings Institute, 1979, p. 130. The President approved the deployment of two additional Marine battalions and one Marine air squadron and associated headquarters and support elements.7. New York: New York University Press, 1976, pp. 166-167. On observe ainsi que lâajout du nom ou de lâadjectif « communiste » accroît le nombre de ceux qui soutiennent lâeffort de guerre. Programme noble et généreux. En 1972, par exemple, un an avant la fin des hostilités, alors quâune majorité dâAméricains se prononce en faveur du désengagement au Vietnam, il se trouve encore entre 45 à 55 % de personnes interrogées pour approuver la reprise des bombardements en avril, en septembre puis en décembre de cette année-là 18. Cet événement intermédiaire sâinscrit-il objectivement dans une évolution historique durable ? Confirmant les craintes du public, ils ont entraîné la montée des sentiments pacifistes au sein de lâopinion : en mars 1968, la fièvre patriotique commençant à retomber, les partisans du désengagement militaire font une percée décisive dans les sondages38. The public mood was probably best expressed by a housewife who told Lubell âI want to get out but I donât want to give upâ. »20. Lors de la guerre du Vietnam, les images des bombardements au napalm, les 60 000 soldats américains tués, les centaines de milliers de morts civils et Viêtcongs ont traumatisé lâopinion publique occidentale et fait du conflit vietnamien une « sale guerre ». 9Autre pôle rassurant : le chef de lâEtat. La couverture médiatique a contribué à renforcer rapidement lâopposition à la guerre, notamment parmi les populations les plus sceptiques. 1 Le libellé exact était: « In view of the developments since we entered the fighting in Vietnam, do you think that the United States made a mistake sending troops to fight in Vietnam? » Sondages Gallup in H. Erskine, « Polls: Is War a Mistake? », Public Opinion Quarterly 34 (1), printemps 1970, pp. 134-150 et Gallup Opinion Index 56, 59, 61, 69, 73 et 92. En 1966, pourtant, un fort sentiment pro-interventionniste finit par se déclarer. Un tel effort de dissimulation sâexplique, en grande partie, par la nature même du conflit. 8Il anime tout dâabord le fort courant dâanti-communisme qui traverse lâopinion américaine en début de conflit. Ce document, reproduit dans le graphique 2, fait ressortir une nette évolution en faveur des solutions pacifistes. La seconde, moins voyante mais beaucoup plus nombreuse, porte un tout autre regard sur le problème vietnamien. The war was happening literally in the streets, and in front of the reporters and camera news. 34 L. Gelb, « The Essential Domino: American Politics and Vietnam », Foreign Affairs 50, avril 1972, pp. 467-468. 4Il semblerait, au premier abord, que la campagne dâopinion contre la guerre, à laquelle les Américains sont soumis depuis 1966, soit parvenue à les convertir aux thèses pacifistes. Son analyse du conflit, elle lâa menée en termes pragmatiques et non moraux. Les premières années du conflit sont ainsi caractérisées par un optimisme qui reflète assez fidèlement la confiance des déclarations officielles : « The whole tone of coverage was set by the overly optimistic pronouncements of officiais whose jobs depended on optimism. Décalage significatif qui révèle la réticence des Américains à abandonner une fois pour toute lâespoir dâune solution militaire. ), Une publication partagée par Sorbonne Université Presses (@sup_presses), Littératures françaises, comparée et langue. Aujourd’hui la plupart de ses mystères ont été dissipés mais l’Australie... La nature favorise-t-elle le progrès humain ou s'oppose-t-elle à lui ? Lâessor et lâeffervescence dâ une opinion publique qui se radicalisa progressivement, précédèrent les événements dramatiques de 1928/1930 survenus du Tonkin et nord Annam à la Cochinchine (grèves ouvrières, mutinerie de la garnison de Yên Bay, xô viá»t du ⦠12Si le public a retiré son soutien à la cause vietnamienne, sâil a, non sans regret, abandonné la solution militaire, câest que celles-ci ont été discréditées à ses yeux. Réactions similaires en 1970, après lâannonce de la pénétration des troupes alliées en territoire cambodgien. Depuis les temps de la découverte, l’Australie a alimenté curiosité et fantasmes chez les Européens, puis une convoitise liée à son extraordinaire immensité, ses richesses minérales et sa diversité naturelle. Cazemajou, Jean, et Jean-Michel Lacroix, ed. , New York : Oxford University Press, 1986 ; M. Arien, Living-Room War, New York : Penguin, 1982 et R. Entman et D. Paletz, « The War in South-East Asia : Tunnel Vision on Television », TV Coverage of International Affairs, Norwood. Lâimportance des mesures prises ne peut plus être cachée. Dâautant que les justifications à la présence américaine au Vietnam ayant changé en cours de route, lâargument perdait de sa crédibilité. Dès 1968, les « colombes » regagnent du terrain. 38 Sondage de mars 1968, Gallup Opinion Index 54, 42 % se déclarent favorables à une réduction de lâeffort militaire au Vietnam. H. Erskine, « Polls: Is War a Mistake? ». [...] Most disenchantment with the war seems pragmatic and can be summed up in the attitude that âwe have not won and have little prospect of doing soâ. »6. Symbole de la supériorité technologique, et par extension idéologique, du pays, lâarsenal militaire de lâarmée américaine cristallise sur lui la foi en la toute-puissance et lâinvulnérabilité de la nation. Par ses choix stratégiques vis-à -vis de lâopinion, le gouvernement américain nâa pas seulement contribué à détourner cette dernière de la cause vietnamienne, trop mal expliquée pour paraître essentielle aux intérêts américains. Debouzy, Marianne, Les marches de protestations aux Etats-Unis (XIXe-XXe siècles), Le Mouvement Social, 1, 2003. Le silence, la paralysie de Washington inquiètent, laissant présager le pire. 16 Gallup Opinion Index 14, juillet 1966. Aux « frontières anciennes » du monde contemporain viennent s'ajouter de « nouvelles frontières » d'ordre très divers : territoriales, technologiques, culturelles, politiques-¦... Nouvelles Frontières et Frontières anciennes dans le monde anglophone (n°3 coll. En bordure de la mer de Chine, le Vietnam est une nation de deux mille ans d'âge. Il va persister jusque vers la fin de lâannée 1968. Quelles en sont les origines, l'influence ? Freeman, 1978, p. 110. En juillet 1966, 70 % des Américains approuvent les raids aériens sur les entrepôts de carburants nord-vietnamiens16. En 1967, lâopinion se révèle plus belliciste que son Président qui, lui, a choisi une politique de lâescalade graduée19. Pourquoi défendre la démocratie là plutôt quâailleurs ? Dans le second, il faut attendre la fin de lâannée 1969 pour que les tendances sâinversent définitivement. Il concerne aussi bien les individus que les institutions ou les organismes qui, par leurs activités professionnelles ou bénévoles, se trouvent dans une situation d'intermédiaire entre des communautés différ... Les Médiateurs interculturels dans le monde anglophone (n°6 coll.). Les médias, dont la télévision, entretiennent ainsi des rapports ambivalents avec les puissants. Animosité dont lâintensité ne diminue pas avec le temps puisquâen 1969, alors que les solutions pacifistes commencent à remporter les faveurs du public, un sondage commandé par la chaîne de télévision CBS révèle que 77 pour cent des personnes interrogées continuent de condamner une telle forme dâopposition politique8. ... L'Anticommunisme aux États-Unis de 1946 à 1954 (n°8 coll.). 7De fait, lâhomme de la rue a, pour appréhender et juger le conflit vietnamien, utilisé des critères qui nâavaient rien de commun avec ceux que lui proposaient les porte-parole du mouvement en faveur de la paix. Mais lorsque la perspective dâune victoire communiste est envisagée après le départ des contingents américains, le taux baisse de 20 points13. Les hommes au pouvoir ont besoin des médias pour communiquer avec le public et les autres membres de lâélite. Le rà´le des médiateurs dans un contexte interculturel est d'une grande importance. ET LES POURPARLERS DE PAIX. Il a aussi entraîné une crise de confiance dont lâaffaire du Watergate sera lâaboutissement. Les perspectives du progrès peuvent-elles ignorer l'environnement naturel ? Dâoù le souci de ne pas montrer dâimages choquantes ou insoutenables. La presse dâélite américaine et lâaffaire des « Pentagon Papers » :... http://books.openedition.org/psn/docannexe/image/5046/img-1.jpg, http://books.openedition.org/psn/docannexe/image/5046/img-2.jpg, La presse dâélite américaine et lâaffaire des « Pentagon Papers » : le, Suggérer l'acquisition à votre bibliothèque. 7 Sondages Harris, New York Times, 5 décembre 1967 et New York Times, 19 décembre 1967. 5Ces deux oppositions ne sont pas seulement différentes, elles sont aussi, et surtout, antagonistes. 17 Gallup Opinion Index 21, février 1967. Mais déjà les avis commencent à évoluer. National Security Memorandum 328, 6 avril 1965, cité in P. Geyelin, « Vietnam and the Press: Limited War and an Open Society ». Quels sont alors les rapports de force entre la puissance américaine et l'univers communiste ? Tout porte à croire que ce cri dâalarme est lancé trop tard pour être véritablement efficace. Une image idéalisée de la guerre a donc servi de cadre de références : la guerre est une entreprise nationale, la guerre endurcit les hommes et révèle leur courage, la guerre est une science où sont mis en Åuvre dâénormes moyens technologiques. Normally, officials frame the visual images television corn veys by their verbal explanations from which the journalists construct their voice-over narrative. If the American people was whipped into anger, the political engineers might not have been able to attempt to finetune Vietnam to just the right level of death. Erosion du soutien public à la cause américaine au Vietnam, (Sources : H. ERSKINE, « Polls : Is War a Mistake ? », Public Opinion Quarterly 34 (4), pp. 141-142 et sondages Gallup 56, 59, 61, 69, 73 et 92), (Source: W. LUNCH et P. SPERLICH, « American Public Opinion and the War in Vietnam », Western Political Quarterly (32) (1), pp. 27-28). ISBN: 2867811228 9782867811227: OCLC Number: 421726828: Notes: Contient un historique de la guerre du Vietnam en français et une anthologie de 64 textes en anglais publiés de 1964 à 1991. Il faut attendre la fin du mois de mars et lâallocution surprise du Président pour que des décisions énergiques soient enfin prises. 3Lâutilisation de ces seuls sondages sâavère toutefois insuffisante puisquâils ne reflètent pas lâévolution des sentiments pacifistes et militaristes au sein du public américain. Cette publication numérique est issue dâun traitement automatique par reconnaissance optique de caractères. 37 R. Entman et D. Paletz, op. cit., p. 185. Ainsi, en 1967, la proportion des « faucons » atteint son maximum tandis que celle des « colombes » chute brutalement, ne rencontrant que six pour cent des suffrages en février. Ceci pour refléter le changement de stratégie militaire. Son surprenant succès sonne le glas de la politique officielle. La sympathie du public américain, pourtant, va aux représentants des forces de lâordre : 56 % trouvent leur action justifiée ; 61 % soutiennent le maire de la ville, qui a autorisé la répression policière11. Pour eux, en effet, cautionner les thèses de lâopposition à la guerre revenait non seulement à mettre en jeu la crédibilité de leur information mais aussi à se risquer hors des limites du débat légitime en trahissant la cause nationale22. The Right was to be given escalation. 19 Voir W. Lunch et P. Sperlich, op. cit., p. 30, note 22. ... L'échange comme système de transaction entre individus ou communautés humaines s'applique autant aux biens matériels qu'aux « biens » symboliques. Ils nâétaient que 26 %, le mois précédent, à choisir cette option. Pour une excellente analyse de ce problème, consulter D. Hallin, There was always light at the end of the tunnel. », En mars 1969, le producteur-en-chef du journal du soir sur ABC fait savoir à son bureau de Saigon: « I think the time has corne to shift some of our focus from the battlefield, or more specifically American military involvement with the enemy, to themes and stories under the general heading: We Are On Our Way Out of Vietnam. ». Et pour cela, un impératif : rester maître des passions populaires. Plongez-vous dans le livre La guerre du Vietnam et l'opinion publique américaine 1961-1973 de Jean-Michel Lacroix au format . De plus, pour éviter toute personnalisation, tout se déroule à une distance respectable de lâobjectif. La nécessité économique dâattirer un public le plus large possible, de lâaccrocher sans le mécontenter, encore moins le choquer, ne peut que limiter sa liberté dâexpression. CAZEMAJOU, Jean (dir.) ... Les frontières sont à la fois des lieux de clà´ture et de passage, de blocages et de mouvements, d'interdits et de transgressions, elles-mêmes jamais stables et définitives mais en perpétuelle métamorphose. Pendant cette période, loin de sâatténuer, la guerre continue de faire rage : les bombardements sont intensifiés, le nombre des victimes et des réfugiés vietnamiens ne cesse dâaugmenter, le conflit sâélargit à deux pays voisins. L'offensive du Têt en janvier 1968 a été le tournant de la guerre du Vietnam. Ne sont fixés sur la pellicule que quelques éléments symboliques du décor : « [...] Helicopters landing, tall grasses blowing in the helicopter wind, American soldiers fanning out across a hillside on foot, rifles at the ready, with now and then (on the soundtrack) a faroff ping or two, and now and then (as the visual grand finale) a column of dark, billowing smoke a half mile away, invariably described as a burning VC ammo dump. »27. Leur attachement aux institutions â lâarmée, le Président â, leur ferveur patriotique seront donc autant de pôles facilement identifiables. La fermeté, lâassurance de lâattitude présidentielle tranquillisent un public choqué par la hardiesse des attaques nord-vietnamiennes : les actions de représailles ordonnées par le chef de lâEtat font monter sa cote de popularité de 14 points14. The Myths that Made Us Fight, the Illusions that Helped Us Lose, the. OpenEdition est un portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales. 3 Notons en particulier quâaprès 1968, le pourcentage des « colombes » est calculé à partir des réponses nâayant trait quâau seul retrait des troupes à court terme. La télévision plus que la presse écrite. The Left was to be given occasional peace overtures. The Myths that Made Us Fight, the Illusions that Helped Us Lose, the Legacy that Haunts Us Today. Les années 1940 et 1950 sont marquées, aux États-Unis, par un anticommunisme chronique qui tourne vite à la « chasse aux sorcières ». En réalité, les relations entre lâopinion publique, les médias et ⦠Car, très vite, lâampleur que prend lâengagement militaire au Vietnam rend lâeffort de dissimulation difficile, voire impossible. ), Civilisations, cultures, littératures étrangères. The Domestic Context of American Foreign Policy, (...) Yet immediately after the sending of troops into Cambodia, support for the action jumped. ». A ses yeux, la guerre nâest pas un crime, elle est une erreur4. « Faucons », « colombes » et « albatros » : lâopinion publique américaine et la guerre du Vietnam, 1964-1973 In : La Guerre du Vietnam et lâopinion publique américaine (1961-1973) [en ligne]. Par la violence de ses tactiques, par lâoutrance de sa rhétorique, le mouvement contestataire a effrayé lâélectorat américain et engendré un phénomène de rejet presque unanime. 10Autre preuve, enfin, de lâattachement de lâAméricain moyen à son pays : sa foi dans la puissante machine de guerre américaine. « The war was fought for reasons of State, not out of anger. 29 National Security Memorandum 328, 6 avril 1965, cité in P. Geyelin, « Vietnam and the Press: Limited War and an Open Society », in A. 4 Sur la différence entre opposition morale et opposition pragmatique, lire P. Converse et H. Schuman, « Silent Majorities and the Vietnam War », Scientific American 222 (6), juin 1970, pp. 17-25 et G. Hodgson, America in Our Time, Garden City, N.Y. : Doubleday, 1976, pp. 391-395. The Presidentâs desire is that these movements be understood as being gradual and wholly consistent with existing policies. »29. Mais surtout, nâayant jamais été affermie par un gouvernement qui refuse la mobilisation de lâopinion, la volonté nationale nâa pu que fléchir. 1ère partie : Travail sur les docs du manuel : 1. Il faut, de fait, clairement distinguer entre deux sortes dâopposition. 15 B. Hughes, The Domestic Context of American Foreign Policy, San Francisco: W.H. Dépendance aussi vis-à -vis du public. Quelques mois plus tard, 67 % continuent de soutenir la politique agressive du gouvernement en matière de guerre aérienne17. « Public Opinion and the War in Vietnam ». On Strategy: A Critical Analysis of the Vietnam War, « Having deliberately never been built, it could hardly be said that the national will collapsed. ». How would you describe yourself â as a âhawkâ or as a âdoveâ? »), Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, Du beurre et des canons : guerre du Vietnam et guerre à la pauvreté. Les Américains manifestent une certaine indifférence vis-à -vis de lâactualité internationale. 21Au moment même où il ordonne le renfort des troupes américaines au Vietnam, le chef de lâEtat refuse la mise en alerte du pays en privilégiant une approche secrète et indirecte du problème. Câest pourquoi les reportages télévisés ont repris, sans les contester, les thèses du gouvernement. 21 F. Siegel, Troubled Journey: From Pearl Harbor to Ronald Reagan, New York: Hill & Wang, 1984, p. 185. Pourtant, trop général dans sa formulation, il laisse dans lâombre un point crucial : en quoi le Vietnam est-il essentiel aux intérêts et à la sécurité des Etats-Unis ? Conditions dâutilisation : http://www.openedition.org/6540. Le vide politique créé par les atermoiements du Président, incapable de riposter énergiquement, est bientôt rempli par le discours sensationnaliste de médias eux aussi déboussolés par lâabsence dâune réaction ferme de la part des dirigeants. Tel est, dâaprès Edward J. Epstein, le format habituel des nouvelles sur le conflit sur les trois chaînes américaines : « With few exceptions, combat stories [...] began by showing (the American) initiative â search-and-destroy patrols, landing of helicopters, air bombardments, sweeps, etc â and concluded by measuring the effectiveness of the operation in terms of the âbody countâ. Un fil conducteur logique mène lâaction à sa résolution : arrivée des troupes, déploiement des forces, succès de lâengagement militaire mesuré au nombre de victimes dans les deux camps. The public mood was probably best expressed by a housewife who told Lubell âI want to get out but I donât want to give upâ. ». Et, pour ne pas avoir à justifier publiquement les décisions quâil vient de prendre, il évite toute publicité prématurée en minimisant la portée de lâintervention militaire au Vietnam. Elu au poste suprême, il quitte son statut de simple mandataire dâun courant particulier dâidées pour devenir le représentant unique et légitime de la nation, le porte-parole de tous les citoyens, lâincarnation de lâunité nationale. De 1970 à 1972, ce sont donc les « colombes » qui lâemportent. They are called âdovesâ if they want to reduce our military effort in Vietnam. In Cazemajou, J., & Lacroix, J. La guerre du Vietnam et l'opinion publique américaine (1961-1973), Jean-Michel La Croix, Jean Cazemajou, Presses de la Sorbonne nouvelle 1991 Vietnam l'heure décisive, l'offensive du ⦠25 O. Patterson III, « An Analysis of Television Coverage of the Vietnam War », Journal of Broadcasting 28 (4), automne 1984, pp. 397-404. W. LUNCH et P. SPERLICH, « American Public Opinion and the War in Vietnam », The polls have made little effort to illuminate the bases of negativism in the broader public, but signs of any moral overtones to this larger discontent are few.